─ Blake Victoire Stone ; UC.

STONE ; Blake Victoire
Feat « Marion Cotillard »

« Note d'avant lecture : Mr. Charles Winston est le dirigeant d'un des bar les plus connus de la ville. Ce bar est très prisé par tous les bourgeois voulant oublier leurs soucis et le danger du dehors. On y trouve boissons, spectacles et femmes. La scène se déroule durant un entretient d'embauche. Les paroles écrites en arial sont les pensée de Blake.

─ James Winston ; Bonjour Mademoiselle Stone, comment allez-vous ?

Super. Je n'ai plus de famille, ils sont tous morts à cause de ce foutu virus. Ah non pardon, j'avais un frère mais il s'est fait descendre. Le plus drôle dans tout ça ? C'était sous mes yeux. Et je n'ai rien pu faire. Je n'ai même pas pu dénoncer l'assassin car si je dis un mot, c'est ma vie qui est finie. Il ne prendra même pas la peine de me tuer non, il peut faire mieux que ça : me torturer, me voler, m'empêcher d'obtenir un travail. Même en prison il saura comment s'assurer de pourir ma vie. Tous ses petits amis s'en chargeront pour lui. Du coup ; une fois par an il vient me voir, me demande mon argent, mon corps, et les quelques fois où je refuse, je me retrouve en sang. Au bout de onze ans que ça dure j'ai compris, je ne m'oppose à rien et j'obtempère. Ce jour est le pire de mon année, et après chacun de ses passages, je dois me reconstruire. Génial n'est ce pas ?

─ Blake V. Stone ; Très bien, merci.
─ Mr. Winston ; J'ai lu votre CV assez rapidement et quelques petites choses sont étonnantes. Vous me permettez de vous poser quelques questions ?

C'est toujours comme ça au premier abord, depuis que je suis petite. On s'approche de moi, on m'échange quelques mots puis on finit par me dire que je suis mystérieuse. Pourtant, je ne vaut pas plus qu'un autre et ma vie, si elle est quelque peu mouvementée, n'a rien de beau. Depuis toute jeune, ma mère nous as appris à jouer avec notre image, à Joann et moi. Les deux filles de la famille se devaient d'être intrigantes, d'être désirables. Ça a plus marché sur moi à vrai dire. Joann, elle, ne voulait pas jouer à ce petit jeu. Et elle avait raison. Bref, on questionne on questionne, avec l'espoir d'en savoir plus, et on en sait jamais assez.

─ Blake ; Je vous en prie, allez-y. Je ferai du mieux pour vous éclairer, mais je ne vous garanti rien. Posez toutes les questions du monde, vous aurez le sentiment d'en savoir toujours aussi peu.
─ Mr. Winston ( souriant ) ; Vous êtes franche mademoiselle, merci de la prévention. Donc, vous êtes née à Paris c'est cela ?

Paris. La plus belle ville du monde. C’est là que mes parents se sont rencontrés. Ils sont l’exemple type du couple passionnel qui avait tout pour réussir et qui se retrouver avec une fin tragique. Ils n’ont même pas pris la peine de se marier, que ma mère était déjà enceinte. De Joann. 1 an après, c’était Charles et moi, les faux jumeaux. On est tous nés là-bas, et en honneur à ce beau pays notre deuxième prénom à tous est un prénom français. Joann s’appelait Marion, Charles c’était Antoine, et moi Victoire. Même en venant vivre aux Etats-Unis, on a toujours revendiqué notre côté français. C’est un peu bête mais c’est comme ça, ça tenait à cœur à toute la famille.

─ Blake ; Oui monsieur. Mes parents se sont rencontrés là-bas et j’y ai vécu les cinq premières années de mon enfance. On est venu ici par la suite.
─ Mr. Winston ; Vous parlez français ?
─ Blake ( en français ) ; Un petit peu.
─ Mr. Winston ; Vous voilà déjà un deuxième atout. Nous accueillons beaucoup de français ici, je pense que votre accent pourraient leur plaire.

Je lui plais déjà. Je suis curieuse mais je ne le montre pas. Il parle de plaire alors qu’il s’agit de chanter ? Il parle d’un deuxième avantage ? Je le laisse dire, je sais qu’il répondra tout seul à mes questions.

─ Blake ( sourire ) .
─ Mr. Winston ; Vous êtes venue directement à Jacksonville lors de votre arrivée aux Etats-Unis ?

Non. Je me rappellerai toujours de quand on est venu dans ce pays. On a quitté la France parce que mon père avait perdu son travail, et qu’en France il était tout inutile de s’entêter : le rythme de vie n’était pas soutenable pour nous. On s’est donc hébergés chez ma grand-mère, à Baltimore, jusqu’à la fin de notre scolarité à tous. Joann est partie dans une université de droits, Charles envisageait d’aller faire Sciences Politiques à Princeton et moi, je devais rester à la maison pour aider ma mère. Je suis restée cinq ans là-bas, jusqu’à ce que je craque et je parte de chez moi en claquant la porte. Je voulais vivre autre chose que la vie au foyer. Je rêvait d’une histoire comme dans les films. J’ai emménagé à New York, sans avoir ni diplôme ni travail, et j’ai attendu. Au bout d’un mois, l’histoire de mon frère s’est passée. Il était venu me voir pour prendre de mes nouvelles. On est sortis en pleine nuit, on s’est baladé et là, ça a dégénéré. Une bande d’homme nous a piégés, on s’est retrouvé dans une voiture les yeux bandés, puis dans une cave noir, et il s’est fait tuer. Comme ça, sans cérémonie. Une bale dans le cœur, et c’était la fin. Après, il s’est retourné vers moi, en pointant son pistolet. Je l’a fixé dans les yeux, j’attendais que le coup de feu parte, je ne souhaitais rien d’autre que d’en finir le plus possible. Mais non, il a fallu qu’il m’épargne, pour me faire souffrir tout le long de ma foutue vie. Je lui plaisait. Il a donc fait ce qu’il voulait faire avec moi, plusieurs fois. Puis il m’a relâchée et m’a promis qu’on se reverrait. Il tient promesse. Tous les ans, il vient me chercher. Accompagné ou pas d’ailleurs. Tous les ans, après cette nuit là, je déménage. Tous les ans, il me retrouve.

─ Blake ; Non. J’ai vécu vingt ans à Baltimore et depuis, j’ai beaucoup déménagé.
─ Mr. Winston ; Vous êtes à Jacksonville depuis combien de temps précisément ?
─ Blake ; Deux jours.
─ Mr. Winston ; Bienvenue à vous alors.
─ Blake ; Merci.
─ Mr. Winston ; Je ne vois aucun diplôme sur ce CV. Et beaucoup de travails différent.
─ Blake ; Non je n’ai pas eu de diplôme, si ce n’est le bac mais je n’ai pas trouvé utile de le mentionner.
─ Mr. Winston ; Ah non ?
─ Blake ; Non, tout le monde l’a de nos jours, ce n’est pas glorifiant alors à quoi bon ?
─ Mr. Winston ; Je vois… Vous pensez que ce travail pourrait vous correspondre ?
─ Blake ; A vous de me le dire.
─ Mr. Winston (après avoir réfléchi une minute ) ; Vous me plaisez Blake - ça ne vous dérange pas que je vous appelle comme ça, n’est-ce pas ? - je pense que vous pouvez avoir le job. Mais si je vous le donne, ce post, vous ne vous poserez pas de questions ?
─ Blake ; Appelez moi comme vous voulez. Peut-être pourquoi vous m’engagez sans m’avoir fait chanter ?
─ Mr. Winston ; C’est ça. Vous savez… officiellement vous serez chanteuse. C’Est-ce qu’il y aura écrit sur votre CV. Mais ici, c’est un peu le Moulin Rouge américain. Les hommes qui viennent dans ce bar y cherchent de la détente, sous toutes ses formes. Et vous connaissez la forme de détente qui plait le plus à la femme ?
─ Blake ; Dites moi.
─ Mr. Winston ; Le corps humain. Je vais être honnête avec vous Blake, vous aurez ce job si vous le souhaitez. Mais dans ce cas là, je veux que vous soyez ma Satine. Vous m’appartiendrez. Je peux faire de vous une vedette, mais vous devrez vous faire désirer au point de rendre les hommes fous. Vous chanterez évidemment, mais si je vous confie à un client vous vous plierez à ses quatre volonté. Et surtout, vous vous plierez aux miennes, sans questionner ni protester.
─ Blake ; Vous n’êtes pas un homme bête, monsieur Winston, et je sais que vous devinez que j’ai une situation compliquée, autrement vous ne me proposeriez pas cela. Mais je vous demande une seule chose…
─ Mr. Winston ; Laquelle ?
─ Blake ; Je voudrai utiliser mon deuxième prénom pour la scène. Et que personne ne connaisse ma réelle identité.
─ Mr. Winston ; Victoire, c’est cela ? Très bien. Alors attendez ( il sort un papier et rédige un texte). Tenez, signez ici.

Le papier :
Je sousignée Blake Victoire Stone, accepte de travailler auprès de Monsieur James Winston, et promets de respecter tout ce qu’il me demandera de faire, sans aucune question ni restriction. De plus, je suis disposée à donner mon corps aux clients du magasin, et à faire tout mon possible pour les satisfaire. Grâce à ce papier, j’agréé mes conditions de travail à savoir que mon salaire sera établit au nombre de client qui me désireront et consulterons Mr. Winston à mon sujet. Comme unique demande, je souhaite avoir pour nom de scène mon deuxième prénom, Victoire, et ne jamais voir mon identité révélée sans mon accord.
Signature :

Je sais que je vend mon corps. Je sais que je vend mon âme. Mais je n’ai pas d’autre choix. C’est le seul moyen pour moi, d’être protégée de l’assassin de mon frère et de peut-être, ne plus jamais le revoir. Je prend le stylo que James Winston me tend, et je signe. Je signe la fin de ma liberté et peut-être le début de mon bonheur. Satisfaite, je lui dis en souriant …

─ Blake ; Voilà Mr. Winston, je suis votre.




»

« Charmeuse ─ Intouchable ─ Mystérieuse ─ Fragile ─ Intelligente ─
Manipulatrice ─ Irritable ─ Envoûtante ─ Jalouse ─ Passionnée. »

Charmeuse ; C’est mon rôle, mon job. Je dois plaire aux client, les ensorceler. Si je n’y arrive pas, je suis virée. Mais disons que pour le moment je n’ai pas trop de problèmes de ce côté-là…
Intouchable ; Ou presque. Lorsque James le veut vraiment je n’ai pas le choix et je prête mon corps le temps d’une nuit. Mais mon cœur lui, n’essaye même pas. Il est de roche depuis un bon moment.
Mystérieuse ; On veut toujours tout savoir de moi. On m’interroge, on m’observe. Mais on n’en sait jamais assez.
Fragile ; Je n’ai pas toujours eu la vie facile, loin de là. Au fond, je sais que ça m’a anéanti, mais le garde secret, bien au fond de moi. Personne ne doit le voir.
Intelligente ; C’Est-ce qu’on dit. Je ne peux pas juger.
Manipulatrice ; Ça aussi ça fait partie de mon job. Je dois manipuler les clients du pub afin de les inciter à revenir le plus souvent. Afin de ne jamais être rassasié.
Irritable ; La pire chose qu’on puisse me dire, c’est de me traiter de pute. Je ne le suis pas, j’ai signé un contract et je ne me fais pas payer pour coucher. J’ai une dignité, et mieux vaut ne pas y toucher…
Envoûtante ; Cf Manipulatrice.
Jalouse ; Je ne suis attachée à personne. Je ne veux pas l’être. Mais quand ça arrivait dans le passé, je veux être la première, dans les cœurs de ce que j’aime. C’est comme ça.
Passionée[/u] ; Romantique. Passionnée. Je met toujours tout mon espoir dans tout ce que je fais.

« Cooper Z. Welldon ; Dès la première fois où il est venu au bar, ça a été électrique. Comme toutes les autres femmes du bar, je n’ai pas pu m’empêcher de me retourner pour le regarder. Tout le monde le connaît, tout le monde le respecte mais moi, il ne m’impressionne pas. Je l’ai fixé, il m’a regardé, ça a duré quelques secondes le temps que je me rappelle que je suis censée me faire désirer, par tout le monde. Mais voila, ça n’a pas échappé à James, qui est venu me voir deux minutes plus tard me demander ce que je foutais. Je me suis excusée et depuis, je me comporte avec lui comme avec tous les autres clients, du moins j’essaye. Mais c’est plus difficile. Je ne peux pas faire de faux pas, je ne peux pas décider de mes actes, ni prendre en compte les battements de mon cœur. Tout simplement parce que je n’ai plus de liberté, je ne m’appartient plus, depuis que j’ai signé un certain contrat.

John Grey ; Je ne connais pas son vrai nom, comme il ne connaît pas le mien. Aucun de nous ne se doute de l’identité de l’autre à une petite différence près, je ne sais pas qu’il me ment alors que lui s’en doute. Depuis que je travail ici, ça a toujours été un des plus insistants envers moi, et en suivant les ordres de James, je n’ai jamais fais autre chose que lui parler. Je crois que ça le rend fou, et même si j’avoue qu’il a du charme, je lui trouve un coté effrayant… »